mercredi 30 juin 2010

La Savoie lance un ambitieux programme pour le THD

AviccaL'Association des villes et Collectivités pour les communications électroniques et l'Audiovisuel vient d'annoncer le déploiement de la fibre optique en Savoie, dans le cadre du plan de relance européen. Le département de la Savoie avait déjà engagé, depuis le 14 juin dernier, une procédure de DSP pour la construction, la gestion ainsi que l'exploitation d'un réseau de communications électroniques à Très Haut Débit sur son territoire (THD).

Outre la réalisation de la totalité du réseau de collecte, les objectifs de la première phase (2011-2015), en terme de raccordement, concernent à minima 54 % des foyers, 35 % des logements touristiques saisonniers, 92 % des entreprises de plus de 6 salariés et les principaux sites publics. Un accent tout particulier sera mis sur la répartition de ce déploiement afin d’assurer une équité sur tout le territoire, avec 40 % au minimum des foyers situés en zones grises de l’ADSL.

La seconde phase (2016-2020) se déroulera sur un délai de 5 à 8 ans, à l’issue de la première phase, et permettra d’assurer la couverture des 50 % de prises FTTH restantes.  Je n’ai pas d’information équivalente pour la Haute-Savoie qui pour l’instant affiche un objectif seulement de 31 % pour le résidentiel.

Afin de mobiliser l'ensemble des acteurs concernés par le projet, un schéma directeur territorial d'aménagement numérique va être mis en place. Le projet total est estimé à 215 millions d'euros, dont 130 millions pour la première phase.

Sources : Univers Freebox et http://www.avicca.org/La-Savoie-lance-une-procedure-pour.html 

mardi 29 juin 2010

Vendredi 9 juillet @20h – Débat “La réforme des retraites et l’Europe”

Ayant effectué une bonne partie de ma carrière en Suisse, la réforme des retraites française ne changera pas grand chose à ma situation car je dois attendre 65 ans révolus pour toucher ma retraite à taux plein qui sera en grande partie d’origine suisse (AVS). Fort de cette “expérience”, je m’efforce de stimuler le débat sur ce thème en Haute-Savoie afin de confronter les idées et de recueillir des suggestions qui pourraient nous permettre de résorber le déficit du régime général . Rappelons que celui-ci est de 32 milliards d’euros en 2009 et qu’il serait de 100 milliards en 2050 si des actions de redressement de la situation n’étaient pas entreprises.

Dans ce cadre, je vous convie quelque soit vos opinions politiques à venir en débattre avec des personnalités de premier plan le :

La réforme des retraites et l’Europe

Vendredi 9 juillet 2010

20 heures – salle du Môle

LA ROCHE sur FORON


Arnaud ROBINET





Bernard ACCOYER, Président de l’Assemblée nationale et Député de la Haute-Savoie ;

Arnaud ROBINET, Secrétaire National chargé des retraites, Député de la Marne ;

Guylaine RIONDEL-BESSON – Directrice juridique du Groupement Européen Transfrontalier ;

Virginie DUBY-MULLER, Attachée parlementaire de Claude BIRRAUX, Député de la Haute-Savoie ;

Jean-Claude MORAND, référent “retraites” pour le département de la Haute-Savoie ;

seront accueilli par Jean-Yves BROISIN, délégué de la 4ème circonscription pour animer une réunion publique sur le thème de :

lundi 28 juin 2010

Apport du très haut débit (THD) à gestion du vieillissement de la population

image Selon une étude de Pew Internet aux Etats-Unis, 70% des 50-64 ans utilisaient Internet fin 2009. Et ils n’étaient d’ailleurs que 38% des plus de 65 ans a être connecté. On peut sans grands risques projeter ces données sur le marché français et affirmer que les « papy-boomers » seront des consommateurs de bande passante avertis ayant eu une carrière professionnelle marquée par l’essor du Minitel puis des PC portables et de l’Internet. Les haut-savoyards de plus de 75 ans étaient 47'843 en 2008. Ils devraient être 53'285 en 2012, soit une augmentation de 11.4%. De plus, que cela soit pour des raisons ludiques de maintien des contacts sociaux ou d’accès aux services en ligne (commerce en ligne, télémédecine…), nul doute qu’ils seront demandeurs de connexions à très haute vitesse.

image

Un bon réseau de communication à très haute vitesse (THD) sera un élément qui contribuera au maintien des séniors dans leur environnement de vie. Cela permettra à nos aînés de pouvoir rester en contact avec leur famille, les administrations, banques, personnel soignant : une contribution appréciable à leur qualité de vie.

Pour en savoir plus, j’ai publié fin mai 2010 un livre blanc sur le thème du très haut débit, complété de 10 propositions pour le développement de l’économie numérique en Haute-Savoie.

19 pages pour comprendre les enjeux en matière :

  • d’e-Administration
  • d’enseignement
  • de santé
  • pour le tourisme
  • pour la gestion du vieillissement de la population
  • pour lutter contre les décentralisations
  • pour développer les emplois du tertiaire
  • pour stimuler le télétravail
  • pour soutenir les grands événements sportifs

A télécharger ici – N’hésitez pas à alimenter la discussion en publiant des commentaires.

Jean-Claude MORAND – 28/06/2010

vendredi 25 juin 2010

Le Premier ministre présente le programme national "très haut débit"

Je publie régulièrement des billets relatifs aux problématiques des technologies de l’information et de la communication, car je suis absolument convaincu que c’est grâce à ces moyens que notre département peut espérer maintenir l’emploi et un minimum d’activité économique. De Nicolas NEGROPONTE à Joël DE ROSNAY nombreux sont les experts qui affirment que nous sommes entrés dans l’ère de la société de l’information. Les pays asiatiques, sont devenus en deux décennies l’usine du monde, mais leurs leaders ont aussi compris que pour communiquer avec leurs mandants ils leur faillaient disposer d’une infrastructure numérique de très haute qualité. Ainsi, les Coréens ont non seulement de merveilleuses usines, un dossier de candidature aux JO 2018 bien meilleurs qu’Annecy mais leurs entreprises ont adopté bien plus que nous les standards d’échanges des données qui permettent à leurs systèmes informatiques de dialoguer avec les systèmes hétérogènes de leurs clients. Pour prendre qu’un exemple pour lequel j’ai été exposé, le gouvernement Coréen à supporté le développement du consortium de standardisation XML Rosettanet dès 2000 en allouant des subventions importantes aux acteurs économiques. Je suppose que la grande majorité des lecteurs de ce billet n’ont encore jamais entendu parler de standards XML (1) et en particulier des activités de Rosettanet qui a pourtant commencé à réguler les activités des sociétés high-tech dès 1995. Normal ! Car, notre niveau de culture informatique collective est bien en deçà de celui de nos partenaires et concurrents économiques.

François FILLON - Photo Matignon

Le gouvernement et les sages qui ont planché sur les orientations du grand emprunt ont compris qu’il fallait donner un coup d’accélérateur en cette direction en proposant pas moins de 4.5 milliards d’Euros pour soutenir des projets d’infrastructure en allouant des subventions à hauteur de 33 % du coût des projets retenus. François Fillon a présenté le 14 juin dernier le programme national "très haut débit". Lors de cette annonce, il a présenté « Le déploiement des réseaux de communications électroniques à très haut débit, notamment en fibre optique, représente un enjeu industriel majeur et un facteur décisif d’aménagement et de développement de nos territoires. »

 

Il semble que SYANE se prépare à déposer un projet. En publiant, ce billet je souhaite que le projet haut-savoyard soit au moins aussi ambitieux que celui des JO de 2018. Si la collectivité sait trouver les moyens pour financer une candidature dont l’issue est de plus en plus douteuse, nous devons pouvoir nous inspirer de cette initiative en particulier des moyens et techniques de communication mis en œuvre pour mobiliser les partenaires. En forçant un peu le trait, si nous sommes capables d’investir 15 millions d’Euros dans un dossier de requérance, nous devrions bien l’être pour trouver un dixième de cette somme pour définir et présenter une vision de notre économie à l’horizon 2018 pour faire ce que Guy CLOUTIER présente comme les JO de la compétitivité.

Alors, votez pour les JO de la compétitivité en 2018 sous forme d’un commentaire et en cliquant sur « passionnant » dans la case d’évaluation de cet article.

Jean-Claude MORAND -  25/06/2010

Pour en savoir plus : http://www.gouvernement.fr/presse/le-premier-ministre-presente-le-programme-national-tres-haut-debit

Téléchargez le document présentant le programme national pour le très haut débit.
(1) eXtensible Markup Language – Une technique qui permet de normaliser les données devant être échangées entre deux partenaires ou systèmes informatique. Ce standard est maintenu par le W3C.

Extraits du programme pouvant permettre à SYANE de présenter un projet.

VOLET B – SOUTENIR LES PROJETS DAMENAGEMENT NUMERIQUE « TRES HAUT DEBIT »

DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

a. Gouvernance

Après décision de l’Etat, les subventions accordées pourraient ensuite être directement versées aux collectivités assurant la maîtrise d’ouvrage des projets. L’Etat pourrait ainsi prendre en charge jusqu’à 33 % du montant total de la participation financière publique versée au maître d’œuvre chargé de la réalisation ; les coûts de raccordement de foyers jugés excessifs seront exclus de l’assiette prise en compte.

Les projets prennent la forme des interventions classiques des collectivités territoriales en matière de communications électroniques (délégation de service public, contrat de partenariat, régie, marché de travaux…). Le projet peut être présenté au guichet B avant la sélection de l’opérateur partenaire, du délégataire ou du prestataire. A l’issue de la phase de sélection du partenaire privé et une fois la conformité aux règles communautaire validée par la Commission européenne, la subvention octroyée dans le cadre du programme pourra commencer à être versée.

Les réseaux déployés doivent en outre être « accessibles et ouverts, dans des conditions précisées par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, après avis des associations représentant les collectivités territoriales et de l'Autorité de la concurrence et consultation des opérateurs de communications électroniques ».

b. Cohérence avec les déploiements privés

La structure nationale de pilotage est chargée, sur la base des avis rendus par les préfets de région, de vérifier la cohérence des projets d’initiative publique avec les manifestations d’intentions exprimées ou les projets labellisés dans le cadre du volet A de la phase de soutien du programme national.

Les projets devront respecter les critères prévus dans l’article 24 de la loi relative à la lutte contre la fracture numérique instituant le FANT. En particulier, la subvention ne pourra être attribuée que lorsque les maîtres d’ouvrage établissent « suivant des critères précisés par décret, que le seul effort, y compris mutualisé, des opérateurs (…) ne suffira pas à déployer un réseau d’infrastructures de communications électroniques à très haut débit ».

o Dans le cas d’un dépôt de dossier de labellisation ou d’un projet de déploiement en propre, une concertation de deux mois serait organisée entre porteurs de projets dans le cadre des instances régionales de concertation et/ou de l’élaboration de schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique. Dans le cas où les projets ne seraient pas éligibles à la labellisation ou si l’opérateur ne respecte pas ses engagements de déploiement en propre, l’initiative publique pourrait être soutenue si le porteur de projet s’est assuré qu’aucun déploiement d’opérateur n’est prévu sur la zone dans les trois prochaines années.

….

c. Investissements éligibles

S’agissant d’obtenir l’effet d’entraînement maximum sur l’investissement privé et public et d’encourager le déploiement des technologies les plus pérennes, les investissements susceptibles de donner droit à des subventions de l’Etat au travers du FANT seront principalement les projets de déploiement en fibre optique sur la partie des réseaux à très haut débit située entre le point de mutualisation et les logements qui a vocation à être mutualisée au profit de tous les opérateurs.

S’agissant néanmoins de favoriser le déploiement de solutions pour les zones où les réseaux à très haut débit fixes jusqu’à l’abonné ne seront pas déployés à court ou moyen terme, pourraient être pris en compte, de manière subsidiaire, les investissements réalisés pour les réseaux de collecte en fibre optique vers les différentes mailles élémentaires, en l’absence d’une offre de collecte suffisante par des opérateurs de gros, notamment pour desservir des sites d’émission des réseaux mobiles ou dans le cadre de projets de montée en débit par la modernisation du réseau téléphonique, dans le respect du cadre et des orientations réglementaires actuels et à venir.

mardi 22 juin 2010

France 6.9 – Allemagne 8.3…. Les JO 2018 ne seront pas pour Annecy

Pour sélectionner les villes candidates aux XXIIIème JO d'hiver le CIO à mandaté un groupe de travail qui a attribué des notes mini et maximum à chacune des trois villes candidates. En prenant la moyenne de chaque moyenne (mini & maximum) de chacun des critères les résultats sont les suivants :
Annecy 6,9
Munich 8,3
Peyongchang 8,1
Les conclusions du rapport du groupe de travail précisent que “Munich et PyeongChang ont le potentiel nécessaire pour accueillir avec succès les Jeux Olympiques d’hiver en 2018. Concernant Annecy, le groupe de travail est d’avis unanime que la France et la région Rhône-Alpes ont le potentiel pour organiser des Jeux Olympiques d’hiver réussis. Toutefois, le projet soumis au CIO comporte un certain nombre de défis de taille et un risque plus important.”

Autant dire que les chance de la Haute-Savoie et d’Annecy sont quasiment nulles. Dans ces conditions ne serait-il pas opportun de reconsidérer les investissements promotionnels pour cette manifestation ? Pourquoi payer des cabinets d’études et de consultants pour élaborer des projets qui ont 80 % de chance de ne pas aboutir ? N’avons-nous pas d’autres dépenses à couvrir ?
Je ne préconise pas de tout abandonner, car la France s’est engagée, mais je suggère d’adapter la communication et les opérations de promotion pour rechercher non plus l’obtention des JO, mais d’augmenter la notoriété touristique du département et surtout de nouer des relations pour que des entreprises choisissent notre territoire pour créer des emplois. Je propose aussi de présenter une candidature à minima en rognant sur tous les postes budgétaires visant à financer des projets d’infrastructures éphémères dans le cadre de cette opération.
Jean-Claude MORAND – 22/6/2010
image
image/

Annecy – Ville candidate aux JO d’hiver 2018

Logiquement, le CIO vient d’annoncer que la candidature Haut-Savoyarde aux JO d'hiver de 2018 a été retenu pour poursuivre les opérations de candidature. Je suis pour le moins dubitatif... et bien que j'adore les sports d'hiver, que j'enseigne le tourisme, je me demande si le budget alloué à cette candidature ne serait pas plus utile pour soutenir d'autres actions économiques à l'heure où les emplois industriels fondent aussi vite que nos glaciers.

Car nous parlons ici, d’un budget destiné à financer les opérations promotionnelles et d’organisation à hauteur d’au moins une dizaine de millions d’euros supplémentaires qui viennent s’ajouter aux 15 ou 16 millions déjà engagés pour supporter les opérations jusqu’à ce jour. Malgré l’importance de la somme, il faut comparer cet engagement à celui des deux autres villes candidates qui, de l’avis des experts, investissent environ 40 millions chacune pour défendre leur cause.

Je reste persuadé que les chances d’obtenir les JO sont très faibles et que n’étant pas sélectionné, notre département n’obtiendra pas les financements requis pour les infrastructures prévues… alors je lirai avec beaucoup d’attention vos commentaires qui pourraient me convaincre du bien fondé de cet énorme investissement pour des opérations  de communication.

Jean-Claude MORAND – 22/6/2010

jeudi 10 juin 2010

Madame la marquise tout va bien !

Business Failure A entendre nos dirigeants politiques ont pourrait croire que tout va bien, mais c’est comme dans la chanson. Car il semble bien que de nombreux signaux aient virés au rouge. Les CDS ou « Credit Default Swaps » en est un. Les CDS sont des indicateurs de confiance du marché financier. Ils reflètent l’estimation que les créanciers d’une entreprise ou d’un pays ont dans la capacité des acteurs publics ou privés à rembourser leurs dettes.

 

 

Qu’est-ce qu’un « Credit Default Swaps » ou CDS ?

Selon Michel VERLAINE[1], « les CDS indiquant les coûts à encourir pour protéger ces banques contre un risque de défaut, ces primes induisent des hausses des coûts de refinancement, ce qui par ailleurs vient grever leur rentabilité. Bien sûr, les parties en cause débattront quant au bien fondé de ces primes. Cela dit, une bonne compréhension de la nature des discussions invite à s’attarder quelque sur le fonctionnement des ces produits.

Tout d’abord, les CDS font partie de ce qu’on appelle les dérivés de crédit. Ces derniers sont des produits dérivés qui dépendent de ce que l’on appelle des événements de crédit. Ces événements peuvent prendre diverses formes telles des faillites, des défauts de paiement, des changements de rating... . Ces événements sont définis par rapport à des entités de référence. Quant à la notion de produit dérivé, elle désigne le fait que le paiement d’un actif dépend d’autres actifs ou variables sous-jacentes. Dans les cas des dérivés de crédit, le paiement dépend donc de la survenance de l’événement de crédit. A noter qu’en général les définitions d’événements de crédit sont standardisées par l’ISDA (International Swaps and Derivatives Association). Cependant, comme il s’agit souvent de produits de gré à gré, non standardisés, toutes sortes d’événements peuvent être considérés dans les clauses du contrat. Nous pouvons maintenant nous pencher plus particulièrement sur les CDS. »

 

Bref, ce que je comprends c’est que les CDS sont (très grossièrement) une assurance couvrant le risque de défaillance d’un pays ou d’une entreprise. La prime est d’autant plus élevée que le risque perçu est élevé. Au niveau actuel de la prime (~100), souligne Isabelle Couet des Echos, dans un article du 9 juin, « pour se protéger sur la dette de la France reflète une probabilité de défaut de 8 % dans cinq ans. Un scénario peu réaliste, mais qui traduit la nervosité ambiante ».

Que pensent les marchés de la capacité des pays européens à rembourser leurs dettes ?

On peut, certes contester la pertinence des évaluations effectuées par les financiers (à ne pas confondre à ce stade de l’analyse avec les agences de notation) mais en supposant que les critères soient constants, je trouve l’évolution des valeurs des CDS très inquiétantes. En six mois, la prime de risque pour l’Etat français est passée de 42 à 101 soit une augmentation de 140 %. Le fait que quelques pays aient des progressions plus importantes peut-il être satisfaisant ? Notre partenaire allemand a vu son CDS évoluer de 31 à 53 soit une augmentation deux fois moindre (+ 71%). Pour chaque augmentation, le coût du crédit augmente de même que la difficulté d’obtenir des fonds.

image

Mais encore plus important, selon le Financial Times dans un article « How sovereign bonds should be rated ? », Izabella Kaminska reprend une analyse de la banque Standard Chartered selon laquelle le rating donné par les agences de notation doit être lié aux valeurs des CDS définies par les marchés financiers (on peut comprendre cela venant d’une banque) et de se lancer dans une prospective des notations qui devraient être attribuées à chaque pays. Et pour la France, nous descendrions de deux divisions en passant d’un triple A à AA. Même pas un AA+ ! Alors, autant dire que si ce scénario devait se réaliser les complaintes des fonctionnaires pour une éventuelle augmentation de leurs cotisations de retraites seraient inaudibles faces aux gémissements d’agonie de nombreux acteurs économiques qui devraient alors payer l’accès au crédit très cher en commençant par l’Etat avec sa dette abyssinale de 1489 milliards d’Euros à fin 2009.

 

Quel avenir pour notre niveau de vie ?

Sans être aussi pessimiste que Jacques ATALLI, je suis de plus en plus septique quant à notre aptitude collective à trouver le chemin de l’équilibre budgétaire.

Alors, peut-on regarder ce qui ce passe en Grèce, en Espagne et au Portugal pour imaginer ce qui risque de nous arriver en France ?

Le feu est à notre porte ! Les marchés financiers après avoir été la cible des politiques européens, leur renvoient la balle en mettant en doute leurs capacités à résoudre les déficits budgétaires et à résorber leurs dettes. La croissance économique stagnant et nos parts de marché étant englouties par les pays du groupe BRIC[1], je ne vois pas d’autres alternatives que celles d’une baisse substantielle de notre niveau de vie. Et comme la grande majorité des décisions, forcément impopulaires, sont actuellement bloquées par les partenaires sociaux et dans une moindre mesure par la classe politique qui garde en ligne de mire les prochaines échéances électorales, la seule alternative me semble être celle de l’inflation.

Jean-Claude MORAND – 10/6/2010

Pour en savoir plus :

http://www.next-finance.fr/Credit-Default-Swap-CDS

http://www.boursorama.com/forum-cac-40-cds-spreads-maj-hongrie-bienvenue-399748754-1

http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/05/24/241001/how-sovereign-bonds-should-be-rated/

http://www.investir.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/clearnet-lance-la-compensation-d-indices-de-cds-en-euro-238120.php

http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/01/22/132466/grεεk-cοrpοrαtε-cοntαgiοn/

http://www.lesechos.fr/info/marches/020591154174-dette---les-marches-mettent-la-pression-sur-la-france.htm



[1] Brésil, Russie, Inde, Chine


[1] http://www.next-finance.fr/Credit-Default-Swap-CDS

mardi 1 juin 2010

Apport des TIC comme “gisement d’efficience” en matière d’éducation

iStock_000003631148XSmallLe Ministère de l’éducation nationale entend mobiliser les gisements d’efficience visant à respecter la contrainte du non remplacement d’un départ sur deux pour la période 2011/2013, sans dégrader les performances globaleset propose dans un document du 5 mai décrivant le processus “Dialogue Centrale – Académies” quelques pistes pour atteindre cet objectif. Toutes les pistes actuelles, même si elles ne sont pas limitatives à ce stade de l’analyse se consacre sur la gestion des ressources humaines de cet important Ministère ne mentionnant pour l’instant pas les apports que les TIC peuvent apporter pour améliorer la qualité de l’enseignement et “automatiser” la production et la transmission des connaissances et du savoir faire pour des matières aussi répétitives que les mathématiques, la géographie, l’histoire ou les langues pour n’en mentionner que quelques unes.

J’ai publié le 25 mais 2010 un livre blanc intitulé . PAYS DE SAVOIE : Territoire numérique ? au sein duquel je couvre très rapidement les avantages potentiels des TIC pour améliorer la qualité de l’enseignement tout en réduisant les coûts. Voici un extrait :

“L’introduction de nouveaux outils de production, de traitement et de diffusion de l’information dans l’enseignement répond à la nécessité de donner à chaque écolier, à chaque lycéen et aux futurs citoyens une “éducation numérique “ ainsi que des compétences aujourd’hui devenues indispensables pour réussir son insertion professionnelle et sociale. Les TIC permettent aussi de renouveler les modalités d’enseignement et les moyens d’apprentissage des élèves, et ainsi d’améliorer la performance du système éducatif. L’objectif est de prolonger l’effort en matière d’équipement, pour parvenir à un ordinateur pour 10 écoliers en moyenne d’ici 2015. L’apprentissage à distance, en donnant l’accès à des ressources pédagogiques de bien meilleure qualité à toutes les écoles, doit permettre une diffusion des programmes scolaires qui auront été digitalisés. “

Pour lire l’intégralité du livre blanc : http://www.cyberstrat.net/White_Paper_Pays_de_Savoie_Territoire_numerique_250510.pdf

Pour découvrir le document du Ministère de l’Education : http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20100531/1365742_3083_rapporteducnat.pdf 

Jean-Claude MORAND – 1/06/2010