dimanche 20 février 2011

Les personnalités politiques s’approprient Twitter

Hit parade des élus sur Twitter de Ymobactus

Ils sont encore peu nombreux à communiquer sur le Net, mais ils s’approprient lentement ce moyen de communication. Ymobactus de @topolitiq vient de créer un ensemble d’outils pour mesurer leur popularité sur Twitter au début de la campagne pour les élections cantonales. Il est intéressant de constater l’énorme écart des chiffres. Un élu national comptera ses abonnés en milliers alors que pour un élu régional pourra difficilement espérer dépasser quelques centaines sauf s’il en fait un sujet de prédilection comme notre député haut-savoyard Lionnel Tardy.

Popularité des partis politiques sur Twitter

Etre présent sur Twitter n’est pas compliqué car il existe des outils permettant une publication automatique des informations émises par un auteur. Reste à avoir quelque chose à dire et ensuite de recruter des abonnés.

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vendredi 18 février 2011

Halte là, les savoyards sont là !

Avec 192 secrétaires nationaux et quelques conseillers politiques, JF Copé dispose d’un organisation susceptible de proposer des solutions dans de nombreux domaines au sein de l’UMP.

Les Savoie sont particulièrement bien représentées avec trois conseillers politiques : Bernard Accoyer, Michel Barnier et Hervé Gaymard.

Trois autres personnalités haut-savoyardes viennent compléter cette équipe de 192 secrétaires nationaux : JC Carle pour l’enseignement privé, Pierre Hérisson pour la présence postale et Martial Saddier pour la montagne.

Le secteur du tourisme sera représenté par le Maire du Touquet ; Pierre Fasquelle un professeur de droit.

jeudi 17 février 2011

Le retour de la démocratie

clip_image002Alors que les experts du CIO pataugent maintenant dans la neige coréenne, les médias locaux peuvent se consacrer à nouveau à nos préoccupations plus immédiates. Parmi celles-ci se trouvent les prochaines élections cantonales des 20 et 27 mars prochain. Et même si nous sommes parait-il 43 % à ne pas savoir s’il va y en avoir dans son département. Selon un du 16 février, “à un mois du scrutin, seulement 47 % des électeurs sont décidés à aller voter...”. De plus nous serions plus de 70 % à privilégier un ou une candidate locale au détriment des partis.
Dans le même temps, un billet du « Economist Intelligence Unit » en date du 16 février m’a donné l’idée du titre de ce billet et inspire les propos que vous êtes en train de lire.
Fin octobre, alors que je donnais une conférence à Tunis, je savais que le régime n’était pas apprécié par tous, mais je n’imaginais pas que quelques jours après ma visite, la rue prendrait le pouvoir en oubliant 23 années de croissance et de prospérité pour beaucoup de Tunisiens. Mais, je comprends aussi qu’ils ont payé le prix fort en termes de liberté et que la réussite économique de certains ne pouvait compenser l’absence d’une idéologie patriotique partagée par un grand nombre de citoyens. Où en sommes-nous ? 53 % des Français ne sont pas encore décidés à déposer un bulletin dans les urnes ! Mes oreilles ont encore les mots du quatrième personnage de l’Etat qui nous a répété avec beaucoup de clairvoyance qu’après la crise économique nous devrions affronter la crise sociale. Cette crise s’exprimera t’elle dans les urnes ?
La contagion démocratique ?
Dans leur analyse, les journalistes américains font une relation entre ce qui c’est passé à la fin des années 60 en Europe et en Amérique Latine dans les années 90.ainsi qu’en Europe Centrale après 89. On constate effectivement que par effet de contagion tout le Maghreb est en ébullition. Et le Maghreb a un lien social très fort avec notre pays. De nombreux Pied-Noirs revivent encore avec nostalgie leur retour forcé en métropole. Les personnes originaires de cette région ont aussi de plus en plus d’influence sur la Société française. Nos caméras et notre attention se tournent vers le Sud. Je n’imagine pas (encore) un nouveau mai 68, mais il est certain que les Français accordent de moins en moins de confiance aux partis traditionnels. Il est donc probable qu’au-delà de l’abstention, nous assistions à l’émergence de nouveaux leaders à l’occasion des élections cantonales. Des candidats sans-étiquettes, proches du terrain battront des candidats investis par les partis.
Le malheur économique
Cher lecteur, appartenez-vous aux optimistes qui pensent que nous pourrons redresser les économies des pays occidentaux dans les hémicycles parlementaires ou êtes-vous plus proches des thèses pessimistes de Jacques ATTALI ? Peu importe ! Mais il est certain que les 9,3 % de français qui pointent à Pôle Emploi ainsi leurs familles, sans compter ceux qui vivent de jobs précaires et d’allocations diverses seront peu enclins à accorder leur confiance à des candidats bedonnants, cumulards et siégeant au sein des conseils généraux depuis des décennies. Des surprises sortiront probablement des urnes le 17 mars au soir.
Jean-Claude MORAND – 17/2/11

samedi 12 février 2011

Quelques impressions suite à la table ronde sur l’économie de montagne–La Clusaz 11/02/11

Lionel TARDY, Député de la Haute-Savoie m’a honoré d’une invitation à la “Table ronde sur l’économie de montagne” ce vendredi à La Clusaz. Je suis donc rentré du Salon Voyage en Multimédia de Saint-Raphaël pendant la nuit pour ne pas manquer d’assister à ce débat qui se déroulait dans un village qui m’est cher.

Et je n’ai pas été déçu même si les propos étaient très policés mais bien préparés par les conseillers du Président de la République qui a ainsi pu apporter des réponses sans langue de bois et en mettant les points sur les “i” pour certains. Le chef de l'État était accompagné par Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Mme Chantal JOUANNO, ministre des Sports et M. Frédéric LEFEBVRE, secrétaire d'État chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation.

Jean-Marc SIMOND, Président de la Compagnie du Mont-Blanc (qui gère une grande partie des infrastructures de Chamonix) plaidait pour un allongement des concession d’exploitation. Nicolas SARKOZY, a répondu avec beaucoup de lucidité : OK, mais pour autant que vous investissiez !

A Pierre LESTAZ, Président du Syndicat National des Téléphériques de France (SNTF) qui a exprimé le souhait de trouver une solution pour les lits froids, c’est-à-dire, essentiellement les résidences secondaires qui restent vides pendant la saison, il a clairement affirmé son souhait de ne pas créer de nouveaux logements mais au contraire de trouver une formule qui permettrait d’aménager l’existant afin que le parc immobilier de la montagne puisse mieux répondre aux attentes des consommateurs.

Le Président a également rassuré, avec beaucoup d’humour, Marie-Louise DONZEL représentante des producteurs de reblochon en affirmant avec force qu’il ne pouvait avoir un tourisme blanc sans une présence verte importante. Un territoire sans homme est un territoire mort.
Sur ce point, cette table ronde m’a donné l’envie de réactiver un projet d’ambassades des Aravis que j’avais porté au début des années 90 alors que j’étais membre du Conseil municipal de La Clusaz. J’espère rencontrer prochainement ML Donzel afin de tester à nouveau l’idée.
Le nouveau pôle de compétitivité Outdoor Sports Valley par la voix de JL Diart demandait le soutien de l’état pour une formation des acteurs de ce secteur.
Ce thème de la formation a également été évoqué à Saint-Raphaël, cette fois-ci pour l’ensemble des acteurs du tourisme. La grande majorité des directeurs d’Office du Tourisme présents, admettant que les formations de BTS ne préparaient pas les agents à l’usage des outils e-Tourisme.
Jean-Claude MORAND 12/2/11

lundi 7 février 2011

Développer la capacité de travailler ensemble

Le rapport Coe-Rexecode remis au Ministère de l’Economie le 14 janvier met un accent particulier sur la gestion du compromis duré du travail, emploi, salaire. Les experts de ce cabinet d’étude observent que le « coût horaire de la main-d'œuvre dans l’industrie en France, qui était inférieur au début des années 2000 de plus de 10 % » au même coût en Allemagne a progressivement rejoint celui-ci. Bien entendu les durées hebdomadaires de travail dans chacun des pays sont analysées. En fait, l’écart est presque nul : 37,3 heures pour les Français contre 37,4 heures en moyenne pour les Allemands. Les différences sont en revanche plus importantes si l'on prend en compte les travailleurs à temps partiel.

Nombre moyen d'heures de travail effectivement prestées par semaine dans l'activité principale, tous salariés de l'industrie manufacturière (en heures)

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Source : Ceo-Rexecode - Enquête Force de Travail, Eurostat. La durée du travail est ici la durée hebdomadaire effective du travail la semaine de référence (données issues de l’Enquête emploi de l’Insee pour ce qui concerne la France). Le chiffre pour 2010 est une estimation réalisée à partir des données des trois premiers trimestres.

En revanche, la France se démarque par des taux d’emploi et d’activité très inférieurs à ceux des Allemands. Pour ne prendre que l’emploi, en 2009, l’écart entre les deux pays était de 9 points alors qu’il était d’environ 1 point en 2003. Les contraintes dans la flexibilité du travail sont aussi un handicap pour les entreprises françaises qui ont du mal à ajuster leurs effectifs pour pallier aux aléas conjoncturels.

 

 

J’ajouterai sans ce chapitre une mention pour la capacité des PME à travailler avec leurs pairs, l’Etat et les centres de recherche. Certes, la France s’est bien dotée de 71 pôles de compétitivité où quelques-uns de ces acteurs se retrouvent pour concevoir des actions communes. Mais les PME sont sous représentées et les centres de recherche ont bien du mal à travailler avec l’industrie en particulier les petites structures. Attitude que l’on retrouve beaucoup moins en Suisse où pas moins de 22 pôles de compétitivités labellisés par la Confédération existent. Il faut de plus ajouter un grand nombre d’initiatives cantonales comme Genève ou quatre pôles ont été créés.

Je considère qu’il existe donc une piste en ce domaine qui doit permettre de mutualiser les coûts d’opération et compenser, pour partie, la faible taille des PME européennes.

Jean-Claude MORAND 07/2/2011

samedi 5 février 2011

Pour une meilleure compétitivité des PME française

A la demande du Ministère de l’Economie, le cabinet Coe-Rexecode a remis le 14 janvier un rapport qui présente une analyse comparative des PME allemandes et françaises riche d’enseignement. La constatation la plus marquante est une dégradation constante de l’écart de l’indice de la production industrielle entre les pays émergents avec celui de nos pays industrialisés. Si nous stagnons depuis 10 ans en ce domaine, l’indice des pays émergents a simplement été multiplié par deux durant la même période ! De plus, alors que le mot « crise » reste au cœur de tous les discours des élites françaises, l’indice de ces mêmes pays a bondi de 40 points depuis 2008 soit environ 20 %.

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Source : étude Coe-Rexecode « Mettre un terme à la divergence de compétitivité entre la France et l’Allemagne » - 14/1/2010

L’enjeu de ce rapport était aussi de comprendre pourquoi nos amis allemands plus performants que nous. Ainsi le poids de la valeur ajoutée industrielle représente plus de 20 % du PIB chez eux contre 11 % en France. Ce poids progressait avant la récession. Il reculait en France. Et surtout, la reprise a été beaucoup plus marquée outre-Rhin que chez nous.

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Le rapport décrit 12 pistes pour justifier cet écart de productivité. J’en ai retenu une qui me paraît particulièrement pertinente lorsque l’on élargit cette analyse aux pays émergents : la taille de nos entreprises. Alors qu’entre 1999 et 2007 le nombre moyen de salariés des entreprises françaises passait de 15 à 14, celui des Allemands n’augmentait encore de 3 personnes en atteignant 35 salariés en moyenne. Difficile dans ces conditions de rivaliser dans bien des domaines que cela soit au niveau des économies d’échelles ou des capacités de R&D voire de mise en marché à l’export.

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Source : Statistiques structurelles des entreprises, Eurostat

5 priorités pour limiter les dégâts !

1. Prendre en compte l’impératif de compétitivité dans toute réforme de la fiscalité

2. Améliorer notre « capacité à travailler ensemble » pour s’adapter au changement économique

3. Accorder une plus grande importance au capital humain

4. Axer plus nettement l’effort de formation et de recherche sur le couplage recherche-industrie et le process industriel.

5. Mettre en œuvre une mesure forte et urgente de recalage de nos coûts industriels.

Chacune de ces priorités est justifiée dans ce rapport et fera sans aucun doute débat au sein de la classe politique comme dans les milieux socio-économiques. Toutes méritent que nos décideurs prennent la mesure de leur impact.

 

En ce qui me concerne, j’ai choisi lors de deux conférences données à la Place des Affaires de renchérir la proposition relative à la volonté et aux capacités de nos PME à travailler ensemble avec leurs pairs, mais aussi avec des chercheurs tout en bénéficiant de l’appui structurant des collectivités publiques. Je propose aux dirigeants des PME qu’ils prennent en compte des approches stratégiques pour diriger leurs affaires et qu’ils considèrent effectivement des rapprochements pour mutualiser certains coûts d’opération. Les clusters ou grappes d’entreprises sont une des solutions à leur disposition. Mais combien sont-ils à en profiter ?

Pour avoir rodé une présentation sur ce thème, je reste à votre disposition pour parler de cela avec votre CCI, votre fédération ou tout autre organisme qui envisage de dynamiser la productivité de ses adhérents.

Jean-Claude MORAND – 5/2/2010