lundi 7 février 2011

Développer la capacité de travailler ensemble

Le rapport Coe-Rexecode remis au Ministère de l’Economie le 14 janvier met un accent particulier sur la gestion du compromis duré du travail, emploi, salaire. Les experts de ce cabinet d’étude observent que le « coût horaire de la main-d'œuvre dans l’industrie en France, qui était inférieur au début des années 2000 de plus de 10 % » au même coût en Allemagne a progressivement rejoint celui-ci. Bien entendu les durées hebdomadaires de travail dans chacun des pays sont analysées. En fait, l’écart est presque nul : 37,3 heures pour les Français contre 37,4 heures en moyenne pour les Allemands. Les différences sont en revanche plus importantes si l'on prend en compte les travailleurs à temps partiel.

Nombre moyen d'heures de travail effectivement prestées par semaine dans l'activité principale, tous salariés de l'industrie manufacturière (en heures)

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Source : Ceo-Rexecode - Enquête Force de Travail, Eurostat. La durée du travail est ici la durée hebdomadaire effective du travail la semaine de référence (données issues de l’Enquête emploi de l’Insee pour ce qui concerne la France). Le chiffre pour 2010 est une estimation réalisée à partir des données des trois premiers trimestres.

En revanche, la France se démarque par des taux d’emploi et d’activité très inférieurs à ceux des Allemands. Pour ne prendre que l’emploi, en 2009, l’écart entre les deux pays était de 9 points alors qu’il était d’environ 1 point en 2003. Les contraintes dans la flexibilité du travail sont aussi un handicap pour les entreprises françaises qui ont du mal à ajuster leurs effectifs pour pallier aux aléas conjoncturels.

 

 

J’ajouterai sans ce chapitre une mention pour la capacité des PME à travailler avec leurs pairs, l’Etat et les centres de recherche. Certes, la France s’est bien dotée de 71 pôles de compétitivité où quelques-uns de ces acteurs se retrouvent pour concevoir des actions communes. Mais les PME sont sous représentées et les centres de recherche ont bien du mal à travailler avec l’industrie en particulier les petites structures. Attitude que l’on retrouve beaucoup moins en Suisse où pas moins de 22 pôles de compétitivités labellisés par la Confédération existent. Il faut de plus ajouter un grand nombre d’initiatives cantonales comme Genève ou quatre pôles ont été créés.

Je considère qu’il existe donc une piste en ce domaine qui doit permettre de mutualiser les coûts d’opération et compenser, pour partie, la faible taille des PME européennes.

Jean-Claude MORAND 07/2/2011

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