lundi 26 septembre 2011

Je viens de répondre à la consultation “Plan France numérique 2020”


26/9/11 – Selon le Ministère de l’Industrie, les investissements dans l’économie numérique démultiplient les gains de productivité et accroissent la compétitivité de l’ensemble des autres secteurs de l’économie. D’ici 2015, l'économie numérique devrait générer 450 000 créations d’emplois en France.

L'économie numérique, un des secteurs d'activité les plus dynamiques

L’économie numérique - télécommunications, industries du numérique, audiovisuel, services informatiques et services en ligne - représente aujourd’hui un des secteurs les plus dynamiques de l’économie mondiale. Dans la plupart des pays développés, son taux de croissance est le double de celui de l’ensemble de l’économie.
En France, ce secteur a représenté un quart de notre croissance et a créé 700.000 emplois au cours des quinze dernières années.

Le plan France numérique 2020

Eric BESSON, Ministre chargé de l’économie numérique a souhaité associer l’ensemble des forces vives du secteur à l’élaboration de la nouvelle stratégie numérique pour la période 2012-2020. Un document de préparation comportant une série de questions est disponible ici. Les thématiques abordées par cette consultation sont les suivantes :
  • comment permettre à tous les français d'accéder aux réseaux numériques,
  • comment développer la production et l'offre de contenus numériques,
  • comment diversifier les usages et les services numériques,
  • comment rénover la gouvernance et l'écosystème de notre économie numérique.
Travaillant sur projet proche de ce thème (que j’espère pouvoir vous présenter prochainement) j’ai pris le temps de répondre à cette consultation et a quelques-unes des questions posées dans un document de 22 pages que vous pouvez télécharger ici si vous êtes intéressé par cette thématique. Vous ne serez pas surpris de retrouver des propositions que je formule depuis plusieurs années en ce qui concerne l’adoption des standards internationaux, des relations entre les centres de recherche universitaires et les entreprises et bien entendu du e-Tourisme.
N’hésitez pas à commenter et étoffer mes réponses ou tout simplement de les critiquer avec de bons arguments.

Télécharger le pdf de mes réponses ici

Jean-Claude MORAND
Crédit photo : Ministère de l’Industrie

jeudi 22 septembre 2011

Une femme en Or avec Savoie-Angels

Fondatrice de la start-up innovante de biotechnologie NovoCIB soutenue financièrement par Savoie-Angels, Larissa Balakireva vient d’être récompensée pour son parcours en recevant le Trophée de la Femme en Or dans la catégorie Innovation.

Après avoir travaillé en Sibérie et au Commissariat de l’Energie Atomique (CEA) de Grenoble, elle se concentre sur la biotechnologie, dont le but consiste à appliquer des connaissances du vivant à des fins industrielles. En 2003 et 2005, elle est double lauréate du Concours National d’Aide à la Création d’Entreprises Innovantes.

En 2005, elle crée NovoCIB, start-up innovante de biotechnologie impliquée dans la recherche de nouveaux traitements contre le virus de l’hépatite C. A ce jour, les enzymes de NovoCIB sont commercialisées auprès de l’industrie pharmaceutique dans le monde entier.

Cette dernière entreprise a pu voir le jour grâce à l’investissement en capitaux propres effectué par les business-angels savoyards. Comme quoi on peut avoir un environnement d’exception et accueillir des femmes (et des hommes) qui sont tout aussi remarquable pour leur performances scientifiques.

Source photo : Novacité

samedi 17 septembre 2011

Formation au e-Tourisme des futures cadres du tourisme de la province chinoise du Sichuan.

clip_image001 La ville de Chengdu (province du Sichuan, 14 millions d’habitants) a fait la une de la presse en mai 2008 à l’occasion d’un tremblement de terre qui a fait 70'000 morts. Cette préfecture s’est donnée pour ambition de devenir la capitale des loisirs et du sport de la Chine de l’Ouest. Le marché de l’outdoor est actuellement estimé à 3 milliards de dollars à Chengdu. Une classe moyenne chinoise en constante augmentation atteint 180 millions de personnes dont déjà 10 millions de skieurs en 2011 et 20 millions estimés en 2014. Nul doute que les plus aisés souhaiteront venir découvrir les pistes des stations alpines. Et c’est dans ce cadre que l’IAE de Savoie et l’Ecole Suisse de Tourisme de la HES-SO ont organisé une formation pour les futurs cadres de l’industrie touristique de cette région. A la demande l’Ecole Suisse de Tourisme je vais avoir le plaisir de transmettre mes connaissances et ma vision du e-Tourisme à une première promotion d’élèves issus Chengdu Institute Sichuan International Studies (CISISU)[1].

Transmettre la connaissance des systèmes d’information touristiques à un groupe d’étudiantes ayant une formation littéraire est un défi intéressant en sachant qu’au sein de notre culture occidentale elles ont plutôt une attitude de rat de bibliothèque que d’adeptes du maniement de la souris. Dans le cadre du programme Alp-Sichuan la situation risque de se compliquer car les étudiantes ont la barrière de la langue à franchir afin de découvrir - en quelques dizaines d’heures - non seulement les aspects de notre culture, mais aussi les bases du e-Tourisme avec toutes les facettes de la technologie. Pouvoir exposer des étudiants à des réalisations concrètes et leur permettre de rencontrer des professionnels de l’industrie touristique est une opportunité unique que le séminaire SITRA offre.

Je suis particulièrement heureux de pouvoir leur donner l’opportunité d’être sensibilisées au fait que les grandes sociétés ayant ouvert leurs données soient devenues riches (thème de la conférence d’ouverture d’Olivier REAUD). Je prône depuis de nombreuses années la création et l’adoption de standards d’échanges de données entre les systèmes. SITRA est un concept exemplaire en ce domaine, de nombreux ateliers sont autant d’études de cas qui seront présentées pour illustrer la manière dont les données sont reprises par des sites web, des applications mobiles, des médias sociaux ou plus traditionnels. Je nourris aussi le secret espoir que quelques-unes d’entre-elles créeront ou collaboreront à des agences émettrices et inciterons dans les années à venir des touristes chinois à choisir les alpes Suisses et/ou Françaises pour leur séjour européen. Les organismes réceptifs et les prestataires de services les plus agiles ne manqueront pas de prendre un premier contact avec ces futures cadres du tourisme chinois.

Les aspects organisationnels avec la découverte des métiers d’animateur numérique du territoire ou encore les changements induits dans les organisations seront également autant d’apports utiles pour ces étudiantes qui sont les acteurs du tourisme chinois de demain.clip_image002

 

Jean-Claude MORAND
Intervenant pour le compte de
l’Ecole Suisse de Tourisme de la HES-SO

Source photo : CISISU


[1] Le CISISU est un des meilleurs établissements du Sichuan en matière de formation aux langues étrangères avec 12 000 étudiants

vendredi 9 septembre 2011

Encore un problème de management à la Société Générale

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J’ai malheureusement un peu d’argent placé auprès de la Société Générale. Sommes qui sont mobilisées en garantie d’un emprunt in-fine. J’ai déjà vu cette épargne partiellement se volatiliser fin 2008 et en 2009. Et voici maintenant que différents problèmes de notre grande banque nationale creusent encore la perte. Pourtant, le 11 août dernier, le PDG de la Société Générale déclarait "Nous faisons des profits solides, nous avons renforcé notre capital, il n'y a aucun problème sur la Société Générale". Le cours était déjà en chute libre et le patron de l’établissement de se plaindre de rumeurs et de solliciter une enquête de l’AMF. Depuis cette date ce cours plonge jour après jour. Il finit ce soir (9 septembre 2011)  à 17.445 € soit –10.58 % par rapport à hier...

Une plainte aux Etats-Unis, l’exposition supposée de la banque aux pays à risque (Grèce, Portugal, Espagne) sont autant de facteurs pour justifier cette bérézina. Selon un analyste cité par Dow Jones aujourd'hui à 13h57, la "Société Générale n'a pas autant de capitaux que la plupart des autres banques européennes pour absorber les pertes, donc elle est toujours plus vulnérable". Il souligne que la banque a obtenu les plus faibles résultats du secteur français lors des tests de résistance menés à l'échelle européenne. “  Ce dernier élément étant un facteur supplémentaire pouvant justifier cette descente en enfer.

Si cette affirmation est vraie, alors le dirigeant de la banque a menti au marché.

 

Qui nous ment ? Le marché ou le dirigeant ? Les économies de millions de français sont en train de fondre comme la neige en avril.

Jean-Claude MORAND – 09/08/2011

mercredi 7 septembre 2011

CRISE : Pourquoi pas un plan pour relancer l’économie avec un impact minimum sur les dépenses publiques ?

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Pour un dirigeant d’entreprise la notion de « recette » correspond à la satisfaction d’un besoin d’un prospect. Besoin qu’il est prêt à payer afin d’acquérir le service ou/et le produit proposé par l’entreprise. En analysant les signaux émis par l’Etat au cours de ces dernières semaines, il apparait clairement que la notion de « recette » est équivalente à l’impôt qu’il est possible économiquement et socialement de lever. Dans ces conditions, la recherche de la productivité et de satisfaction passe bien évidemment au second plan en situation de crise. Il faut absolument trouver 11 milliards d’euros, le plus simple et le plus rapide à court terme reste effectivement de lever des impôts ou de rogner sur quelques niches fiscales.


Nous sommes donc loin d’une vision industrielle ou commerciale qui est le propre de tout entrepreneur. Pourtant l’entreprise « France » à des capacités sous exploitées. Le 20 janvier 2011, le cabinet COE-Rexecode remettait au ministre de l’Industrie, à sa demande, un rapport fournissant 12 pistes[1] à exploiter pour compenser l’écart qui existe entre l’industrie de notre pays et celle de l’Allemagne. Quelles suites ont-elles été données à ces recommandations que je trouve pertinentes ?

Alors que nos concurrents et amis américains s’apprêtent à voter un plan de soutien de 300 milliards de dollars[2] pour relancer l’économie, la nôtre étant environ dix fois plus petite, nous devrions bien arriver à 30 milliards d’euros pour booster l’activité alors que nous venons d’accorder 15 milliards à la Grèce.

Au moment où nos Députés planchent sur la loi de finance rectificative une nouvelle lecture du rapport COE-REXECODE est intéressante car de nombreuses pistes pourraient être retenues et mise en œuvre à cette occasion dans le cadre d’un plan de relance ambitieux qui serait essentiellement ciblé sur les ETI[3] alors que les aides du Grand Emprunt ont prioritairement été affectées aux institutions parapubliques et grandes entreprises.

En voici quelques-unes en reprenant les titres des analystes de COE-Rexecode :
1) La culture industrielle : En France les efforts sont concentrés sur la R&D alors que les processus sont industriels beaucoup moins soutenus par les programmes d’aides. Ma proposition est donc d’influencer les organismes pourvoyeurs de subventions et financements pour qu’ils consacrent, à périmètre budgétaire inchangé, plus de moyens pour que les processus des PME et ETI soient améliorés afin de réduire les coûts d’opération. La mission des pôles de compétitivité devrait également être complétée dans ce sens.

2) Le rôle et la pérennité des entreprises familiales. Si le pacte Dutreil et l’exonération de l’outil industriel de la base de l’ISF, améliorent les conditions de transmission de l’entreprise, il pourrait être économiquement utile de le renforcer afin de stimuler la transmission du patrimoine industriel.

3) La proximité recherche-éducation-industrie. La flexibilité récemment donnée aux Universités de gérer leur budget est un premier pas en cette direction. La mutation peut sans doute être accélérée en réduisant le fossé entre le monde économique et les enseignants-chercheurs. Des mesures organisationnelles peuvent sans doute être prises mais aussi des actions de communication pour redorer le blason de la recherche du profit au sein de la communauté des chercheurs. Cela peut aussi passer par l’allocation – toujours sans augmentation des budgets – de 3% du PIB pour la recherche appliquée tel que le prévoit le Traité de Lisbonne.

4) La capacité des entreprises à travailler ensemble. De par leur petite taille, les entreprises françaises ont du mal à rejoindre les pôles de compétitivité, les programmes européens et plus généralement toute action collective. En lieu et place de saupoudrer les aides de faible valeur qui sont souvent une forme de clientélisme pour ceux qui peuvent en influencer les attributions, on cherchera à développer des ETI en soutenant des programmes plus ambitieux donc en allouant des montants plus importants sans pour autant augmenter l’enveloppe globale des aides.

5) La capacité des partenaires sociaux à travailler ensemble. Voilà un sujet délicat, mais qui mérite que les syndicats analysent les effets de seuil actuellement en vigueur en France. Combien de dirigeants limitent-ils leurs engagements pour ne pas dépasser 9 ou 49 salariés ? Là encore, le développement des ETI doit permettre un meilleur dialogue social. A titre personnel, je trouve que les conditions sont réunies pour une modification en profondeur de la réglementation pour donner plus de flexibilité aux entreprises tout en conservant la valeur ajoutée fournie par les salariés. Pourquoi ne pas élever les seuils obligatoires pour la présence d’un délégué du personnel et la constitution d’un comité d’entreprise ?

6) Taille et solidité financière des entreprises. Etant actif au sein d’une association de Business Angels, je reste surpris par le manque d’ambition des porteurs de projets. Beaucoup demandent moins de 100 k€ car ils souhaitent avant tout garder le contrôle de leur petite entreprise. Il est par ailleurs extrêmement difficile de lever des capitaux d’amorçage supérieur à un million d’euros. Dans la lignée du FSI ou des concours OSEO pour la création d’entreprises innovantes (tant sur le plan de la R&D que du process), il doit être possible d’offrir des fonds d’amorçage pour des sommes allant jusqu’à plusieurs dizaines de millions d’euros et pas seulement pour des en. S’agissant de prise de participation, ces investissements ne devraient pas être comptabilisés en dépenses et en toute logique, l’Etat ou les organismes financiers qui interviendraient pourraient sortir au bout de quelques années.

7) Le positionnement de la gamme des produits – Si le rapport COE-Rexecode remarque que l’industrie allemande est principalement positionnée sur le haut de gamme et que le souci principal des industriels est l’accès à une main-d'œuvre qualifiée. En France, la notion de gestion de gamme de produits est un concept marketing trop souvent absent de la stratégie des dirigeants des PME. Ces dirigeants sont avant tout des techniciens qui peuvent intégrer la fonction marketing dans leurs entreprises que lorsqu’elles atteignent une taille critique. Là encore, la taille des entreprises est donc un facteur clef. L’amélioration des performances des entreprises est donc liée à la présence d’équipes de direction soient pluridisciplinaires pour affronter la concurrence internationale. L’attribution des aides devrait être conditionnée à cette présence multidisciplinaire pour inciter les porteurs de projets à s’orienter vers des structures de type ETI.

Voilà donc quelques réflexions que je publie sur ce blog un peu comme si je jetais une bouteille à la mer. A la différence que quelques-uns de mes lecteurs sont des élus. J’espère donc que vous reprendrez ces idées car notre destinée est entre vos mains. Vous avez largement utilisé l’impôt, consacrez maintenant vos efforts a relancer l’économie avant de vous attaquer à un autre chantier qui reste sur votre table de travail : la simplification du millefeuille.
Jean-Claude MORAND –07/09/2011
Crédit photo : Istockphoto

[3] ETI è Entreprise de taille Intermédiaire. Selon Wikipedia, elle est constituée des entreprises qui n'appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d'une part, occupent moins de 5000 salariés, d'autre part, ont un chiffre d'affaires annuels n'excédant pas 1,5 milliard d'euros ou un total du bilan n'excédant pas 2 milliards d'euros

mardi 6 septembre 2011

Le vote de la « règle d’or » : une priorité qui n’est qu’une première étape.

378 députés ont participé au vote cet après-midi, j'ai pu entendre quelques points de vue intéressants sur la chaine LCP qui retransmettait les discours de chacun. Je dois avouer que la prestation de Jérôme CAHUZAC (PS) a été remarquable. Sa position de Président de la Commission Finance lui permet de disposer de plus d’information qu’un Député lambda et ses propos n’ont pas été agressifs vis-à-vis de la Droite. C’est comme cela que j’aime la politique. Mais j'ai aussi l'impression que beaucoup de nos représentants sous-estiment la portée de leurs actions et ne comprennent que de manière limitée les signaux que le marché leur adresse en ce qui concerne la gestion des finances publiques. Certes, il y a la Grèce mais aussi bien d'autres pays qui - pour faire simple - dépensent qu'ils gagnent et surtout ont d'énormes difficultés à articuler une vision qui permettrait de voir l'évolution de leur PIB couvrir l'excédent de dépenses. J'entends beaucoup d’entre eux utiliser le mot « crise » pour justifier tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés, mais l’origine de cette nouvelle crise ne se situe pas dans les salles de marché où des traders auraient pris trop de risques, mais au cœur de notre démocratie incapable de maîtriser les comptes des nations européennes. Faut-il encore une fois rappeler que l’accumulation de la dette française atteint 1646 milliards d’euros et plus de 80 % de notre PIB alors que la croissance attendue n’atteindra pas 1.75 % du PIB 2010.

Nos amis américains (qui ne sont pas mieux que nous) constatent que quelque chose a cassé[1] dans la mécanique européenne. Les taux s’envolent. Un accord avait été trouvé avec les dirigeants grecs le 21 juillet. Mais les représentants des bailleurs n’ont pas eu le temps de savourer leurs vacances. La pression sociale a été trop forte et les engagements ne sont pas tenus au point que lors d’une récente visite la délégation de la Toïka (FMI, BCE, UE) a préféré se retirer du pays pour compléter son « travail technique »[2], une attitude que la majorité des analystes considère comme un échec ou une non-application des mesures décidées le 21 juillet. La Grèce doit donc maintenant emprunter à court terme au taux de 50 % et c’est toute la zone euro qui est secouée et bien entendu, la situation du pays ne peut que s’aggraver alors que sociologiquement les mesures sont contestées.

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Pour revenir à la France, la valeur du CDS[3] du pays est passée de 101 en juin 2010 à 187 le 5 juin 2011. Je crains malheureusement que cela ne soit pas fini si le congrès ne trouve pas la force de voter la règle d’or. Un signal qui confirmerait la volonté politique de se ressaisir et de prendre réellement des mesures pour juguler la dette des Etats. Cela permettrait au moins de gagner quelques mois et de passer la période électorale avant que la situation soit à nouveau analysée au regard de la réelle volonté du parlement à appliquer ce principe d’équilibre et aussi de la situation économique en général (progression du PIB). Je reste confiant pour qu’après quelques effets de manche de part et d’autre puisque nous sommes en période électorale, nos députés et sénateurs trouveront le chemin de la raison ne serait-ce qu’en s’abstenant pour permettre (si cela est techniquement possible) la modification de la Constitution. Le discours de François HOLLANDE cet après-midi me semble aller dans ce sens même si ces propos étaient plutôt virulents. Cet ancien d’HEC doit bien comprendre qu’aucune autre alternative n’est possible à court terme. Après avoir pu donner des signes conformes aux attentes de son électorat, ce qu’il a fait cet après-midi, il se résoudra probablement à ne pas bloquer le processus du vote.

A plus long terme d’autres alternatives sont possibles ; en lisant les commentaires et suggestions de l’article vous découvrirez un panel de propositions dont :

  1. - Création d’une gouvernance économique (sovereign) renforcée au niveau européen
  2. - Une remise en cause des processus démocratique
  3. - Une sortie de l’Allemagne de la zone euro
  4. - Retrait de la Finlande de l’Euros
  5. - La dévaluation de l’Euro par rapport au Dollar et d’autres monnaies (c’est déjà le cas avec le CHF)
  6. - Emission d’Eurobonds

Toutes ces mesures demandent que nous élus prennent de la hauteur et soient capables d’articuler une vision et surtout d’obtenir un consensus autour de celle-ci.

Jean-Claude MORAND -06/09/2011


[1] http://pragcap.com/something-looks-broken-its-europe

[2] http://www.imf.org/external/np/sec/pr/2011/pr11320.htm

[3] Voir la définition sous http://fr.wikipedia.org/wiki/Credit_default_swap ou encore mon article de juin 2010