lundi 3 février 2014

11’800 Emplois pour les entreprises membres d’Imaginove

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La semaine dernière, le pôle de compétitivité Imaginove publiait le bilan de ses activités pour 2013. Des chiffres impressionnants pour une industrie qui mérite plus d’attention de la part de nos décideurs, même si elle est largement supportée dans la région annécienne sur le plan culturel (FIFA, MIFA, Forum Blanc, CITIA).

Cette première publication de l’observatoire de la filière “contenus et usages numériques” est un début et une balise qui nous permettra d’en suivre l’évolution notamment en terme de création d’emplois et de taille d’entreprise. J’aurai plus que probablement l’occasion de vous en reparler au cours des semaines à venir car je suis toujours l’évolution de l’économie numérique dans les Pays de Savoie.

Chiffres clés
• 1 354 entreprises en Rhône-Alpes dans la filière des contenus créatifs et numériques
• 25 laboratoires de recherche
• Une trentaine de formations liées à l’image
• 11 800 emplois (8 200 Equivalent Temps Plein) répartis sur l’ensemble du territoire rhônalpins
• 150 projets de R&D collaborative labellisés depuis 2007
• 5 à 6 projets FUI financés par an pour une douzaine de projets labellisés par an
• 200 PME accompagnées dans leur stratégie
• 40 missions à l’international depuis la création d’Imaginove
• 1 500 heures de formation organisées par an
• 450 entreprises inscrites sur le site Talents avec 40 offres en permanence
• Présence sur 20 salons et évènements internationaux par an
Nombre d’entreprises adhérentes
160 adhérents dont :
• 130 sociétés
• 15 laboratoires
• 16 écoles qui composent le Réseau des écoles de l’image
Objectif : 200 adhérents en 2014 et 250 en 2016
Filières couvertes
• Les acteurs historiques : jeux vidéo, cinéma, audiovisuel, multimédia
• Les 5 marchés connexes : la robotique de services et les objets communicants, la e-santé et les services a personne, l’éducation et la formation numérique, les smart cities et la mobilité et enfin la muséographie

dimanche 2 février 2014

Haute-Savoie 2030 - Désengorgeons la liaison Annecy-Genève

Depuis 1979, je travaille sur Suisse et au fil des années j’ai eu la joie de tester ma patience dans toute une série d’embouteillages. A Cruseilles dans un premier temps puis l’autoroute de contournement a permis de dévier une partie du trafic qui vient maintenant se concentrer à la douane de Bardonnex. L’autoroute française (Liane) a fait sauter le bouchon de Cruseilles et nous évite le passage du col du Mont-Sion. N’empêche que nous restons toujours coincés à la douane et surtout en ville où les places de parking sont devenues une denrée rare. Il faut dire que le nombre de pendulaires (Vaudois et Haut-Savoyards) a explosé. Alors si la Haute-Savoie continue à accueillir 10'000 nouveaux habitants par an, il est plus qu’urgent d’imaginer des solutions de transports innovantes pour qu’en 2030 nous ne soyons pas contraints à faire du sur-place ou avoir un air irrespirable.

Alors lorsque j’ai découvert voici quelques jours le SkyTran, j’ai immédiatement imaginé que cela pourrait être une solution pour résoudre nos problèmes de transport en complément du CEVA.


technology-highway-min.jpg
(C) Skytran


Pourquoi ?

Selon la documentation disponible sur Wikipedia et le site de l’inventeur (je ne suis pas ingénieur), le système utilise le principe de la sustentation magnétique pour déplacer des cabines approximativement de la taille de celles de nos télécabines. Sauf qu’elles sont dotées d’un logiciel leur permettant de gérer leur parcours sur le rail en choisissant leur destination et les points d’arrêt.
(c) 2009 PhysOrg
Selon une étude américaine, les coûts d’infrastructure seraient 10 fois moins importants avec la solution Skytran. En ce qui concerne la liaison Annecy-Genève ~80km AR, le coût approcherait donc 500 millions de dollars en prenant en compte la nécessité de créer deux voies (aller et retour).
La capacité serait de 11500 passagers par heure par direction et la vitesse atteindrait 128 km/h

Utopique me direz-vous !

Sans doute un peu, mais les effets de plus en marqué de la pollution dans notre région est un facteur qui doit nous pousser à trouver des solutions novatrices. Celle-ci en est une.
Sur le plan financier, outre les aides que ce projet pourrait drainer, la logique d’agglomération Franco-Valdo-Genevoise doit nous permettre de convaincre nos partenaires suisses de contribuer à cette réalisation qui permettrait de résoudre quelques problèmes
· liés au trafic pendulaire des 70'000 frontaliers français,
· des places de parking intra-muros à Genève,
· de désengorger l’aéroport de Genève avec ses 14 millions de passagers,
· réduction importante du trafic sur l’autoroute de contournement de Genève
Un financement à l’image de ce que font les entreprises françaises en contribuant au financement des transports de leurs salariés.
Sur le plan écologique, nul doute que le recours à cette énergie « verte » serait un atout pour le département. Les effets de la pollution seraient considérablement réduits.
Cette formule contribuerait également à fluidifier le trafic et à résoudre le problème des ruptures de charges inhérentes aux transports collectifs surtout pour transporter des travailleurs rejoignant majoritairement un bassin d’emploi en sens unique. Le recours à des cabines de faible capacité en conduite automatisée apporte dans ce contexte une flexibilité inégalée.
Sur le plan technique, les effets du froid, de la neige, du dénivelé de la région et le développement en milieu rural doivent être naturellement évalués. Certaines de nos entreprises régionales ont une expérience en ce domaine avec la construction et l’exploitation des télécabines.


Il y a quelques années, des discussions avaient été engagées avec la Direction générale de l’Aéroport international de Genève, sur un projet qui résolvait le problème du prix du parking (qui parfois dépasse celui du billet d’avion), ainsi que le problème des bouchons à la douane de Bardonnex. Ce projet consistait à aménager le parking d’Annecy-Meythet pour y permettre l’enregistrement, avec une ligne de bus rapide desservant directement l’aéroport de Cointrin par l’autoroute A 41 nord assorti d’un passage facilité à la douane. Ce projet avait même été évoqué avec les autorités suisses lors de l’inauguration de l’autoroute A 41 nord.
Si la lecture de ce billet suscite votre curiosité, n’hésitez pas à suivre les liens et à réagir !
Crédit photo : SkyTran et clip_image007 TER Aquitaine Flickr Some rights reserved by marsupilami92